Richelieu,
Bibliothèques - Musée - Galeries
La bibliothèque de Richelieu : un écrin architectural croisant les époques
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Berceau historique de la Bibliothèque nationale de France, le site Richelieu rassemble depuis le XVIIe siècle certaines réalisations des plus grands architectes français. Du palais de Mazarin au XVIIe siècle, jusqu’au XXIe siècle, l’usage et l’architecture de ces lieux n’ont cessé d’évoluer.
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Premiers aménagements
Le palais Mazarin constitue la partie la plus ancienne du site, et inclut des joyaux architecturaux tels que l’escalier du Département des estampes ou la chambre de Mazarin.
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Le premier noyau de ce qui deviendra plus tard la Bibliothèque nationale de France prend ses quartiers dans ce palais dans les années 1720. A partir de ce moment-là, la bibliothèque ne cesse de se développer, et d’accroître ses collections.
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Les premiers aménagements, dans les années 1720, ont lieu sous l’égide de l’abbé Bignon, bibliothécaire du Roi, qui modifie le bâtiment et réorganise les collections. Ainsi, l’étage est transformé en une vaste galerie, le salon des Globes, destiné à recevoir les Globes de Coronelli, est bâti. Enfin, l’aile Richelieu est fractionnée en trois galeries, lesquelles seront décorées par Jules Degoullons et Mathieu Le Goupil.
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Les grands travaux
Mais c’est plus d’un siècle après, grâce à l’action de l’architecte Henri Labrouste, que la bibliothèque connaît un renouveau sans précédent. En 1854, en effet, l’architecte se voit confier par Napoléon III, le chantier de reconstruction de la Bibliothèque impériale, dont le but est d’offrir à l’institution un écrin à la hauteur de sa collection.
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Labrouste travaille tout d’abord à la reconstruction de la partie Est de la bibliothèque. Il sauvegarde certains éléments, comme l'hôtel Tubeuf et la galerie Mazarine, qu'il intègre à un ensemble harmonieux, formant aujourd'hui la cour Tubeuf et le jardin Vivienne. Dans un second temps, il édifie la nouvelle salle de lecture et le magasin central, dont le projet a été validé en 1859. Ces nouveaux bâtiments occupent la partie Ouest de l'îlot, le long de la rue de Richelieu et de la rue des Petits Champs. Ces travaux permettent en particulier l’ouverture d’une nouvelle salle de lecture.
Rebaptisée depuis peu Salle Labrouste, cette spectaculaire salle de lecture est classée Monument historique en 1983 et constitue l’un des chefs-d’œuvre de l’architecte. Il y reprend le principe d’une structure métallique, expérimenté pour la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris entre 1843 et 1850, mais il recourt cette fois à un registre formel totalement différent, rappelant l’Orient byzantin.
Une deuxième grande phase de travaux est réalisée sous la tutelle de Jean-Louis Pascal, à partir de sa nomination comme architecte de la Bibliothèque nationale en 1875. Il reconstruit tout d’abord la façade nord de la cour d'honneur de Jacques V Gabriel, puis restaure la façade Est de Robert de Cotte. Mais sa principale contribution demeure la création de la salle dite Salle ovale, pensée pour être la grande salle de lecture publique de la bibliothèque nationale. Ce lieu correspond à la réalisation la plus emblématique de Pascal puisqu’il s'agit de la deuxième grande salle de la bibliothèque, faisant écho à celle de Labrouste.
Pascal achève ainsi, grâce à l’ensemble de ses travaux, de donner au site Richelieu sa forme emblématique de quadrilatère.
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Le « Quadrilatère » Richelieu, 2017-2021
En débutant la restauration du site Richelieu en 2016, l’architecte Bruno Gaudin s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs. Il doit donc allier la préservation de ces merveilles architecturales qui se sont enrichies au fil des siècles à une rénovation apportant un confort moderne à ces espaces historiques, afin d’ouvrir le bâtiment sur la ville et d’accueillir un public toujours plus large.
Les travaux réalisés par les équipes de Bruno Gaudin conduiront à la création de la Galerie de Verre qui permettra de relier les deux parties du site à l’ensemble des espaces muséaux, ainsi qu’à l’élaboration d’un nouveau musée conçu pour exposer une grande partie des collections de la bibliothèque.
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Source :
Site internet :
La galerie Mazarine dans les années 1880 - source BnF
La salle ovale en décembre 1936 - source BnF
Gobe de Coronelli - source BnF
La Salle Labrouste - source BnF