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La sécurisation des collections

Avant, pendant, et après les travaux, la volonté de la BnF est d’accueillir dans l’espace Richelieu un public toujours plus nombreux et diversifié. Permettre l’accessibilité des collections au public pendant les travaux a constitué un premier objectif, réalisé grâce à un projet en deux phases, permettant la circulation des collections en continu. 

 

Ce projet s’est donné pour défi de favoriser l’ouverture au grand public et d’assurer le respect des espaces classés. La réhabilitation du bâtiment a mis l’accent sur la rénovation des réseaux de circulation, la refonte des conditions de conservation grâce à la rénovation ou le rééquipement des magasins.

Parallèlement, le projet a cherché à révéler que la richesse patrimoniale du site ne résidait pas  uniquement dans les façades, mais également au sein des intérieurs qui ont une architecture et une histoire très riches. Ce ne sont pas moins de trente kilomètres de collections, le déplacement de 250 personnes et les lecteurs dans un bâtiment scindé en deux qu’il a fallu prendre en compte pendant ce chantier gigantesque. 


La sûreté et la sécurité des collections ont été deux préoccupations fondamentales pendant la rénovation du site. Les opérations de transferts ont la spécificité de se dérouler dans un bâtiment historique et contraignant, occupé à la fois par le personnel et par le public avec qui il a toujours été nécessaire de maintenir les échanges et la communication.


Les deux institutions de l’Institut national d’Histoire de l’Art et de l’Ecole nationale des Chartes ont effectué leur transfert en même temps. Par ailleurs, un chantier de conditionnement a été mené en interne par le personnel et a nécessité un renfort de vacataires pour garantir la sécurité des fonds pendant le transfert. 

Copie de Magasin central etages Source B

Magasin central sur différents étages après la rénovation de B. Gaudin,  Source : Bruno Gaudin

Comment a été organisé ce déplacement ?

Quatre années ont été nécessaires afin de préparer et répartir les collections.

Les conditionnements ont été réalisés soit à l’unité soit par regroupement de plusieurs objets. La diversité des collections a requis une grande souplesse dans les formats de conditionnement. Il fallait donc à la fois choisir des conditionnements qui protègent les collections et qui prennent en charge les besoins logistiques : standardiser au maximum les conditions de stockage des collections pour permettre leur déplacement dans les conditions les plus optimales.

 

Pour d’autres collections, il a fallu créer des prototypes. Les différents départements de la bibliothèque se sont joints au service de conservation de la BnF afin de travailler sur leur création.  

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Phase prototype du chariot fermé adopté par les équipes de magasiniers du site Richelieu.
Julien Brault, coordinateur programmation, Bibliothèque nationale de France.

Au-delà d’une préparation matérielle des collections, un important travail scientifique  a été réalisé en amont. Le déplacement a exigé un travail de recensement et de descriptions très important. L’outil de gestion ADMC23 a été développé spécialement pour s’adapter à la diversité des collections en vue des transferts. Ainsi, ce nouveau système de suivi des collections interne a permi de mettre en place par la suite des nouveaux services innovants de réservations à distance ou de connexions filaires. 

Cheng Pei, chef du projet Richelieu, nous parle du projet de rénovation : 

Petite note : « Le quadrilatère Richelieu, un site ‘surclassé’ » 

  • Le classement, qu’est-ce que cela change pour les travaux ? 

 

Lorsqu’un immeuble est classé, cela signifie qu’il ne peut être détruit ou déplacé. Dans le cas de travaux de restauration, le Ministre de la culture doit délivrer son autorisation. Ces travaux sont réalisés sous la responsabilité de l’architecte en chef des Monuments historiques, dans notre cas Michel Trubert. Cela permet par ailleurs d’obtenir des subventions pouvant aller jusqu’à 50 % des coûts de restauration. 

 

  • L’inscription à l’inventaire des Monuments Historiques, quelle différence ? 
     

L’inscription à l’inventaire des Monuments historiques garantit la protection des bâtiments. Les Monuments historiques et l’architecte en chef doivent être saisis pour toute modification. Les subventions sont moins importantes que pour le patrimoine classé.

 

 

Sources : 

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