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Les différents départements

Le site Richelieu accueille six départements de la BnF ainsi que les bibliothèques de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) et de l’Ecole nationale des Chartes.

Le département des Arts du spectacle

Le département des arts du spectacle de la BnF collecte, conserve, étudie et diffuse la mémoire de tous les arts du spectacle. Ouvert en 1976, il rassemble près de 4 millions d’objets et de documents : manuscrits, correspondances, archives, maquettes, estampes, dessins, photographies, affiches, programmes, presse, captations sonores et audiovisuelles, costumes, marionnettes, masques, œuvres d’art… Ces collections s’accroissent aujourd’hui d’environ 30 000 documents chaque année : dons d’artistes, d’institutions et de collectionneurs principalement, mais aussi collectes régulières, attributions du dépôt légal et acquisitions faites en ventes publiques, auprès de libraires spécialisés ou de particuliers.

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A l’origine, le fonds correspond à la collection d’Auguste Rondel (1858-1934), qui rassemble, à partir de 1895, des documents destinés à la recherche dans tous les domaines du spectacle – le théâtre, l’opéra, la danse mais aussi le mime, le cirque, les arts de la marionnette, les arts de rue, le music-hall, l’art pyrotechnique et, après la Première Guerre mondiale, le cinéma – en France et à l’étranger. En 1920, il fait don de sa collection à l’Etat. Elle est d’abord installée au Palais-Royal, avant d’être déplacée à l’Arsenal en 1925. Lorsque la bibliothèque de l’Arsenal est rattachée à la Réunion des bibliothèques nationales en 1934, la collection l’est aussi.

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Enrichie au fil des années, elle prend de l’ampleur et, en 1976, Georges Le Rider, administrateur de la Bibliothèque nationale, crée un nouveau département pour la distinguer officiellement : le département des arts du spectacle, dont la première directrice est Cécile Giteau. Une antenne décentralisée du département des arts du spectacle à Avignon, la Maison Jean-Vilar, est ensuite fondée en 1979, en partenariat avec l’Association Jean Vilar et la ville d’Avignon. Mais les locaux de la bibliothèque de l’Arsenal étant devenus trop étroits, le département des arts du spectacle rejoint le site Richelieu en 2004. La seconde rénovation du site, entre 2017 et 2021, permettra d’en rénover et d’en agrandir les différents espaces : magasins, salle de lecture et Rotonde des arts du spectacle, lieu d’exposition d’objets historiques comme le portrait de Sarah Bernhardt par Jules Masson ou encore une copie du buste de Molière sculpté par Jean-Antoine Houdon en 1778.

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Le département des cartes et plans

Fondé en 1828, le département des cartes et plans de la BnF rassemble environ 1 600 000 documents, parmi lesquels des atlas, cartes, plans, globes, manuscrits, imprimés, photographies et même jeux géographiques, couvrant à la fois l’histoire de la cartographie, de l’astronomie, des découvertes et de l’exploration maritime, de l’urbanisme… français comme étranger, datés du Moyen-Âge au XXIe siècle. Par ailleurs, il continue de s’enrichir par dépôt légal, dons et acquisitions.

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La collection du département des cartes et plans rassemble plusieurs fonds réunis au fil des siècles. Il s’agit d’abord de la collection de Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville, composée d’environ 10 500 cartes du XVIe au XVIIIe siècle. Sont ensuite intégrés les fonds anciens du Service hydrographique et océanographique de la marine (SHM), réunissant plus de 30 000 cartes marines du XVIe siècle à nos jours. En 1828, l’ingénieur géographe Edme François Jomard rassemble les collections cartographiques de la BnF en un seul département. Ce dernier accueille aussi les collections de la Société de géographie depuis 1942.

Le département des estampes et de la photographie

Le département des estampes et de la photographie rassemble une collection très variée, comptant environ 15 millions de documents : près de 12 millions d’images – dessins, estampes, photographies, affiches, livres illustrés, cartes postales, cartes à jouer… – ainsi que de nombreux imprimés pour la documentation dans les domaines représentés. Par ailleurs, ce département continue à collecter environ 25 000 documents chaque année : à la fois les œuvres des graveurs et photographes français ainsi qu’une sélection parmi la production étrangère, mais aussi un échantillon varié et représentatif de la production nationale pour toute catégorie d’images produites en nombre, ainsi que des documents sur les techniques, les évolutions historiques et artistiques de l’estampe, de la photographie et de l’imagerie.


Cette collection prend sa source dans le Cabinet des Estampes, constitué en 1667 avec l’acquisition de 120 000 gravures rassemblées par Michel de Marolles, qui deviendra un département de la Bibliothèque du Roi en 1720. Par la suite, le fonds n’a cessé de s’accroître. D’abord avec l’intégration de plusieurs collections : celle de portraits de Nicolas Clément en 1712, celle de dessins topographiques de Roger de Gaignières en 1716, celle d’estampes de Béringhen en 1731, et celle de portraits et vues topographiques de Lallemant de Betz en 1753. L’extension de l’obligation de dépôt légal aux images imprimées dès la seconde moitié du XVIIe siècle a aussi joué un rôle important. Ensuite, les confiscations révolutionnaires ajoutent les collections personnelles du roi et de la reine ainsi que des fonds de congrégations religieuses. Aux XIXe et XXe siècles, le département continue de s’agrandir régulièrement par la donation de grandes collections particulières mais aussi d’artistes modernes comme Marcel Duchamp, Robert et Sonia Delaunay, Henri Matisse, Georg Baselitz, etc. L’ensemble est également enrichi par les fonds d’ateliers ou d’agences de presse, avec l’obligation de dépôt légal des œuvres photographiques instituée en 1925. En 1946, le département est installé sur le site Richelieu de la BnF.

Le département des manuscrits

Le département des manuscrits de la BnF conserve la plus importante collection au monde de manuscrits médiévaux, modernes et contemporains, rassemblant environ 1 220 000 documents qui prennent des formes variées sur des supports divers. Enrichi par des dons d’auteurs, d’hommes politiques ou d’universitaires, par des dons de mécènes ou des achats, le fonds se veut encyclopédique. 


A l’origine du département des manuscrits, se trouve la bibliothèque du Roi transmise au fil des siècles. A la Renaissance, beaucoup de manuscrits précieux, enluminés notamment, y font leur entrée, mais aussi les ouvrages les plus renommés du monde savant comme les manuscrits grecs de Constantinople arrivés via Venise. Sous l’Ancien Régime, la Bibliothèque intègre également les manuscrits de plusieurs collections privées d’historiens, de généalogistes et d’hommes d’Etat. Par la suite, les confiscations de la Révolution contribuent à l’accroissement de la partie étrangère de la collection, notamment en ce qui concerne le Proche-Orient, le Moyen-Orient et l’Asie – complétée plus tard par plusieurs missions scientifiques. Enfin en 1881, Victor Hugo lègue tous ses manuscrits à la Bibliothèque nationale, inaugurant une tradition de dons et legs d’écrivains et d’intellectuels.

Le département des monnaies, médailles et antiques

Institué officiellement en 1720, le département des monnaies, médailles et antiques autrefois nommé Cabinet des médailles, rassemble près de 530 000 éléments : des monnaies et médailles, mais aussi une collection d’antiquités du Proche-Orient ancien, de la Grèce, de Rome et du territoire national, ainsi qu’une bibliothèque de près de 100 000 références autour de la numismatique, de l’archéologie et de l’histoire de l’art et des techniques, comme de l’histoire des collectionneurs et des collections.


Né de la collection des rois de France, ce département se développe dès le Moyen Âge avec toutes sortes d’objets anciens, précieux et rares : manuscrits, orfèvrerie, pierres gravées et probablement déjà des monnaies antiques, désignées sous le nom de « médailles ». Mais l’essor se fait véritablement avec Louis XIV, qui hérite du cabinet de curiosités de son oncle Gaston d’Orléans qu’il augmente à son tour. Passionné, il fait même venir l’ensemble de la collection à Versailles. Revenue à Paris au XVIIIe siècle, celle-ci attire les savants venus de toute  l’Europe. La Révolution apporte au Cabinet des médailles des objets d’art exceptionnels, prélevés ou sauvés de la destruction. Par la suite, au XIXe et au XXe siècle, le département est enrichi par des acquisitions et des donations, notamment celle du duc de Luynes en 1862. Enfin, en 1917, le département des Monnaies, médailles et antiques s’installe sur le site Richelieu.

Le département de la musique

Rassemblant environ 2 millions de documents, le département de la musique de la BnF est essentiellement chargé de la conservation des partitions – les documents sonores étant, sauf exception, conservés au département de l'audiovisuel. Ses plus anciens documents remontent à la période médiévale pour les manuscrits et à la fin du XVe siècle pour les imprimés.


Le département de la musique a été créé officiellement en 1942 pour donner suite au décret du 30 octobre 1935 prévoyant la fusion des bibliothèques musicales. Il rassemble donc les fonds existants de la Bibliothèque nationale sur le sujet, du Conservatoire national supérieur de musique et d'art dramatique, et de la bibliothèque-musée de l'Opéra bien que cette dernière soit simplement rattachée au département de la musique de la BnF et reste physiquement à l’Opéra Garnier. Installé dans le «quadrilatère Richelieu», le département déménage en 1964 dans un bâtiment adjacent construit spécialement rue Louvois. En 2021, à l’issue de la deuxième phase de rénovation du site, le département réintégrera le site Richelieu proprement dit. 

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